Parution du livre « Stratégie immobilière et performance au travail - Penser l’espace de travail de demain »

Etablir le lien entre bureau et performance, une tâche ardue dans le tertiaire

Depuis le xix^ème siècle dans un contexte industriel, les entreprises ont cherché à faire de l’espace une ressource pour maximiser la productivité et, dans le cas de l’industrie, les liens entre organisation spatiale et performance étaient assez simples à établir. Évaluer l’influence de l’organisation spatiale du travail sur la performance des collaborateurs de bureaux est en revanche beaucoup plus difficile, car il relève de dimensions à la fois matérielles et immatérielles.

L’exercice est d’autant plus difficile que de nombreuses idées reçues circulent sur les effets supposés de l’espace de travail sur les performances individuelles et collectives, faisant parfois penser que le lieu de travail peut être une solution et en oubliant qu’il est surtout un moyen, une ressource qui doit s’aligner sur l’organisation, sa culture et son fonctionnement. Mais aussi sur les collaborateurs, et leur environnement, y compris hors entreprise. Et que seul l’alignement de ces aspects matériels et immatériels peut contribuer à la performance physique, fonctionnelle et psychologique des espaces de travail.

Un guide pratique pour l’ensemble des directions

« Stratégie immobilière et performance au travail » propose ainsi d’exposer les facteurs qui font de l’immeuble de bureaux un outil au service de la performance et ce dans ses différentes dimensions. Loin de toute pensée incantatoire selon laquelle telle forme spatiale produirait tel résultat en matière de performance, l’ouvrage expose, sur 240 pages, les conditions externes et internes à l’entreprise, qui peuvent être des leviers de performance. Un guide pratique qui fournit tous les ingrédients à la disposition des directions – générale, ressources humaines, financière, immobilière, services généraux – pour construire un espace de travail réussi. Ensachant que les chemins pour y parvenir diffèreront selon les personnes, les organisations, les contextes.

De nombreux ingrédients composent la recette d’un bureau réussi

• L’ouvrage débute par la définition des trois dimensions de la performance : la performance physique qui met l’accent sur les conditions de confort physique ; la performance fonctionnelle, où il s’agit d’assurer par l’espace les conditions nécessaires pour bien effectuer sa mission ; la performance psychologique, où il s’agit de faire en sorte que le collaborateur parvienne à une forme de satisfaction relative à l’adéquation entre son environnement, ses attentes et ses besoins.
• Il continue avec une mise en perspective de l’immeuble de bureaux dans son contexte urbain. Comment la localisation, le quartier, la vue extérieure d’un immeuble de bureau, mais aussi sa performance environnementale ou encore la notion d’immeuble serviciel comptent dans la qualité de vie et au travail et peuvent garantir une meilleure expérience de l’occupant.
• L’ouvrage poursuit avec les leviers de performance relatifs à l’environnement de travail physique :ou comment le confort - physique, thermique, lumineux, acoustique -, la qualité de l’air, la biophilie, l’esthétique, la densité, l’activité physique ou encore la performance sanitaire peuvent contribuer à dessiner des bureaux idéaux. En rappelant que si l’on peine à mesurer les gains de productivité issus d’un bon confort physique, on est toutefois certains des méfaits de l’inconfort physique.
• Il dressera ensuite une typologie des espaces de travail afin de comprendre leurs atouts et inconvénients : le bureau individuel fermé, le bureau fermé partagé, le combi-office, le flex office, l’activity based working, le travail multispatial, le télétravail. Le confort fonctionnel, les types d’aménagement et les horaires de bureau seront également traités.
• Enfin, il examinera les liens entre l’espace et la performance organisationnelle en éclairant le lecteur sur des notions immatérielles essentielles comme le confort psychologique, l’attachement, l’attractivité, la marque-employeur, l’identité, la créativité, la circulation de l’information, les interactions, le management de l’espace ou encore l’inclusion.

Pour ce faire, l’ouvrage propose une approche théorique appuyée sur la recherche académique et complétée par des conseils pratiques à destination de l’ensemble des acteurs de la production et de la gestion des environnements de travail tertiaires.

« Ces dernières années, nous nous sommes demandé comment faire revenir les salariés au bureau. Et si nous nous étions trompés ? « Pourquoi doivent-ils revenir au bureau ? » semble être une interrogation bien plus pertinente. Telle une pierre angulaire, le bureau porte en effet l’ensemble de la vision stratégique de l’entreprise : celle du directeur immobilier responsable du patrimoine d’exploitation, celle du directeur des ressources humaines attaché à renforcer l’attractivité de son entité, celle du directeur administratif et financier qui souhaite améliorer la performance financière de l’organisation grâce au bon dimensionnement de son parc, ou encore celle du directeur développement durable & innovation engagé dans la décarbonation du patrimoine immobilier. En n’oubliant pas, qu’en pleine période de mutations, l’organisation de l’espace de travail par son agencement doit en premier lieu répondre aux besoins des collaborateurs. C’est ce que nous avons voulu démontrer avec ce livre : que ces besoins ne sont pas tous uniformes et que si bureau idéal il y a, ce dernier doit se poser comme le lieu de l’équité et de l’inclusion permettant à chacun d’être hébergé confortablement pour travailler efficacement », Frédéric Goupil de Bouillé, Président de l’Association des Directeurs immobiliers.

« Le travail hybride met en concurrence le travail à distance et le travail sur site et cela permet de renouveler l’attention que portent les organisations sur leurs espaces de travail, lesquels doivent être attractifs. Nous avons voulu démontrer tout au long de cet ouvrage que cette attractivité passe par de nombreux facteurs à la fois matériels et immatériels. Que la spatialité est quelque chose de complexe et que le processus de production est au moins aussi important que le produit. Les chapitres de cet ouvrage dessinent en quelque sorte le parcours-utilisateur optimal d’un « travailleur de bureau » avec l’idée que le bureau idéal est celui où l’on se rend facilement, que l’on aime fréquenter parce qu’on y travaille bien et qu’on s’y sent bien », Nicolas Cochard, Directeur R&D de Kardham.

« Stratégie immobilière et performance au travail – Penser l’espace de travail de demain » proposé par Kardham et l’ADI est publié aux Editions Le Moniteur. 240 pages. Un extrait peut être feuilleté ici.